Avez-vous l’impression de pouvoir contrôler votre enfant ? Lui faire faire exactement ce que vous voulez qu’il fasse ? Ou au contraire, ne pas arriver à le contrôler du tout alors que vous voudriez qu’il fasse ce qu’on lui dit de faire ! Dans ce deuxième épisode, je vous embarque dans une réflexion sur cette notion de « contrôle ».

  1. Lien vers le MOOC enseigné par Barbara L. Frederickson sur la psychologie positive :  https://www.coursera.org/learn/positive-psychology
  2. Télécharger le document pour auto-évaluer notre propre contrôle.

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Transcription du podcast – épisode 2

Bonjour, c’est Catherine du site « Une histoire de ninjas et de samouraïs », site qui propose des activités ludiques et créatives autour de l’écriture pour faire aimer le français à nos enfants.

Dans ce deuxième épisode je souhaiterais vous faire réfléchir sur la notion de contrôle.  Mais avant d’aller plus loin, je voudrais clarifier le pourquoi de ces podcasts. J’y reviendrai plus précisément dans un prochain épisode mais je voudrais vous faire prendre conscience que tous, vous, moi, nous avons des croyances. Lorsque nous nous retrouvons dans une situation, nos croyances, qui nous viennent de notre éducation, de votre vécu, de nos expériences, nous soufflent des pensées. Ces pensées vont générer des émotions qui, elles-mêmes, vont générer des réactions, des conséquences. Donc nos croyances induisent notre comportement. Alors je n’ai rien inventé, bien sûr ! Ce schéma « situation – interprétation – émotion – conséquences », je l’ai vu la première fois lors d’un MOOC (Multi Online Open Course) sur la psychologie positive orchestré par Barbara Fredrickson. (Je vous mets le lien vers la page du site si ça vous intéresse). Alors c’est pour cela que j’aimerais que vous réfléchissiez sur vos croyances, non pas les remettre en cause mais arriver à détecter ses croyances et se dire finalement «  c’est un point de vue ». Pour ceux que ça laisse un peu dans le flou tout ça, je vais vous donner un exemple concret. Imaginez que votre enfant revient de l’école et vous tend fièrement sa dernière dissertation, vous la parcourez, et vous constatez rapidement qu’elle est remplie de fautes d’orthographe ! Ça, c’est la situation. Vient ensuite l’interprétation, c’est-à-dire vos pensées par rapport à cela : « oh mon Dieu ! Il est vraiment nul en orthographe ! Nous avions pourtant revu plusieurs fois tel ou tel règles, il n’a rien compris ! Ce n’est pas possible ! » L’émotion ressentie dans ce cas-là, ça peut être de la frustration, de la colère et la conséquence, c’est peut-être que sur le moment, vous lui criez «  Mais qu’est-ce que c’est que ce torchon ! ». Alors avec la même situation, vous pouvez aussi interpréter autrement. Peut-être que vous vous êtes inquiété les jours d’avant qu’il écrive peu et là vous vous rendez compte qu’il a écrit deux pages. Et là vous vous dites «  wahou, c’est beaucoup ! C’est normal qu’il est fait autant de fautes, il a écrit quand même deux pages ! » Ou encore ça peut être une autre interprétation : « Pfff…Tant de fautes d’orthographe, il n’y arrivera jamais, le français c’est vraiment trop compliqué pour lui ! » Bien évidemment, derrière ça, l’émotion qui vient, c’est de la tristesse. 

Donc on comprend que l’interprétation, c’est-à-dire nos pensées qui découlent de nos croyances, sont le déclencheur de tout le reste. Et c’est pour ça que – j’espère ! – Grâce à ces podcasts vous allez réfléchir sur ces pensées que vous avez régulièrement. Et ça va vous permettre d’améliorer votre relation avec votre enfant et votre relation avec le français. Maintenant que vous savez tout ça, parlons de cette notion de contrôle.

Depuis que vous avez été promu à votre rôle de parents, vous incombe le devoir de protéger votre enfant, de veiller sur sa santé, sur sa sécurité, et bien sûr, l’éduquer. Alors les parents d’ailleurs qui n’assurent pas l’instruction obligatoire, vous savez, le fait d’aller à l’école, de 6 à 16 ans, s’exposent à des sanctions pénales. C’est vraiment une obligation. Mais sous le couvert de cette autorité parentale, souvent, nous en oublions des concepts simples : notre enfant grandit et à chaque âge, à chacun de ses développements, il faut revoir nos principes, et les règles que nous avons mis en place pour qu’ils s’adaptent le plus possible aux besoins de nos enfants. Alors je schématise : vous n’allez pas interdire à votre enfant de dix ans de ne pas prendre les escaliers parce que c’est dangereux, alors que vous allez le faire pour votre petit bout de chou qui a un an et demi ou deux ans. Inversement vous n’allez pas lâcher la main de votre petit, qui sait à peine marcher, dans la rue, pour qu’il expérimente par lui-même la traversée du passage piéton. Nous adaptons donc systématiquement nos principes nos règles pour que notre enfant grandisse dans la sécurité. Là je vous ai donné des exemples un peu grossiers, mais le fait est que, souvent, parce que nous avons pris l’habitude d’agir de telle ou telle sorte, il nous est difficile de sortir de ce schéma. A tout vouloir contrôler, pourtant, il ya  deux conséquences majeures : la première, la plus évidente, c’est que vous allez à l’encontre du développement de votre enfant. Je vous raconte l’histoire d’une personne qui me disait que sa mère passait toujours derrière elle. Elle faisait son lit le matin. Sa mère repassait derrière pour lisser le dessus de lit, pour taper les coussins. Elle devait apprendre par cœur un poème, et bien, sa mère l’apprenait et le récitait devant elle pour lui donner la meilleure intonation. Elle devait aussi rendre une peinture en art plastique et bien sa mère allait encore mettre la dernière touche. L’intention de la maman n’était pas mauvaise bien sûr ! C’était pour le bien de sa fille qu’elle faisait tout ça. Mais malheureusement, les conséquences ont été lourdes puisque la jeune fille a eu un problème de confiance en soi, elle se disait tout le temps «  ce que je fais ce n’est pas assez bien ! ». Il faut voir que tout contrôler n’est pas une bonne chose en soi. 

La deuxième conséquence à laquelle on ne pense pas toujours, c’est que nous parents, nous nous épuisons à vouloir toujours tout contrôler et la relation avec notre enfant peut en pâtir. C’est délicat, et cette notion de contrôle est vraiment importante.

Alors attention aussi le manque de contrôle n’est pas bon non plus. Et il va falloir finalement ajuster. Est-ce que je regarde, est-ce que je passe derrière mon enfant, est-ce que je me mets à côté de lui, etc. ? Comment est-ce que je fais ? Alors, c’est une grande question et je vous propose un exercice. Je vous propose, dans la semaine qui vient, de vous observer, de vous écouter, et de chaque jour, prendre un petit moment pour noter si vous sentez que vous contrôlez trop ou pas assez. Ou encore que vous êtes bien ! Peut-être qu’il n’y a pas de souci, que c’est parfait ! Pour vous aider, je vous invite à télécharger sur le site un document à remplir. J’espère que cela vous aidera. Alors, si c’est le cas et que vous êtes ravis, merci de me laisser un commentaire et de noter ce podcast avec cinq étoiles sur Itunes. Vous permettrez ainsi d’augmenter ma visibilité, et puis je pourrais ainsi toucher d’autres parents qui pourraient être aussi intéressés par ce podcast. Dans le prochain épisode, je vous parlerai de l’effet Pygmalyon et de l’effet Golem, tout un programme ! Et je vous expliquerai comment ces deux principes ont changé ma perception et mon comportement vis-à-vis de mes enfants. Je vous dis à la semaine prochaine pour la suite des aventures ! Bye-bye !